Car il a pu être démontré - pour l'instant seulement dans le cadre d'expérimentations animales - que le jeûne d'intervalle a un effet positif non seulement sur le poids corporel mais aussi sur l'état métabolique. Les souris ayant une prédisposition à la surcharge pondérale et au diabète de type 2 ont développé une résistance à l'insuline en peu de temps lorsqu'elles étaient nourries à volonté, et près de la moitié d'entre elles ont fini par développer un diabète de type 2. Si l'accès illimité aux aliments riches en graisses était limité à un jour sur deux, les animaux étaient plus sensibles à l'insuline et ne devenaient pas diabétiques. Les scientifiques supposent que cet effet positif est basé sur une influence favorable sur le métabolisme du foie. Avec le jeûne d'intervalle, la quantité de graisses hépatiques nocives, qui favorisent vraisemblablement l'insulinorésistance, diminue. En outre, la taille des gouttelettes de graisse et la composition des molécules de protéines qui leur sont associées changent. L'étendue du foie gras a été réduite de manière significative et, avec un certain retard, une diminution significative de la graisse dans le muscle squelettique a également été observée. Une nouvelle étude va maintenant examiner si le jeûne d'intervalle a également un effet bénéfique sur les dépôts de graisse dans le pancréas. Le jeûne thérapeutique comme moyen de traiter le diabète de type 2 n'est pas chose commune, soulignent les auteurs canadiens d'une étude sur le sujet. Ils ont suivi trois hommes, âgés de 40 à 67 ans, qui prenaient à la fois des médicaments et des doses quotidiennes d'insuline pour soigner leur diabète. Les scientifiques ont demandé à deux d'entre eux de jeûner 24 heures tous les deux jours, tandis que le troisième jeûnait trois jours par semaine. Pendant les jours de jeûne, les hommes pouvaient boire des boissons hypocaloriques telles que de l'eau, du thé ou du café. En outre, ils pouvaient manger un repas hypocalorique le soir. Ils ont suivi ce régime pendant 10 mois sans faillir. Les résultats ont révélé une amélioration significative : les trois participants ont perdu du poids et leur taux de glycémie a baissé. Deux d'entre eux ont également arrêté tous les médicaments pour le diabète, tandis que le troisième participant a arrêté 3 médicaments sur 4. Bien évidemment, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats enregistrés sur un faible nombre de participants. Mais une autre étude avait déjà montré que ne manger que sur une période de 10 heures par jour permettrait d'éviter l'obésité ou le diabète.